Réalisation et Conception du Blog : Jean-Marc Coquelle

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6 février 2010

Continental Biscuits : La méfiance des salariés



Malgré l'annonce de la venue de Didier Chervin à la table ronde organisée par le député Michel Sordi en sous-préfecture, lundi prochain, les 35 salariés de Continental Biscuits continuent d'occuper les locaux de l'usine. Des commandes sont récemment arrivées. Une situation incompréhensible pour ces salariés.


Depuis trois jours, l'usine Continental Biscuits est sous l'occupation de ses salariés. Ayant en tête de mettre la pression, les salariés de l'entreprise en respiration artificielle s'organisent comme ils peuvent pour faire passer les journées. « Nous n'avons aucune nouvelle. On nous annonce la venue de Monsieur Chervin lundi, mais franchement, on n'y croit pas », répondaient, en choeur, hier, la dizaine de salariés présents sur les lieux.

Au cours de ces dernières quarante-huit heures, ils ont reçu de la visite, à l'image de l'adjoint au maire de Buhl, Yves Coquelle, de personnes amenant de la nourriture, ou encore, de l'ancien comptable de Baste SA. Ce dernier a accepté de raconter la mort du siège social : « Jeudi de la semaine dernière, en fin de matinée, une camionnette EDF a pénétré dans la cour de l'entreprise et les agents nous ont annoncé qu'ils venaient couper l'électricité en raison de factures impayées. Madame Chervin mère a essayé de dialoguer mais rien n'y a fait et le courant a été coupé. Le lendemain, lorsqu'on s'est présentés au travail, on nous a dit que tout était fini... »



Les salariés prêts à se rendre au domicile de leur patron

La fin de Baste SA signifie aussi la fin des illusions pour les salariés de Mondial Biscuits (dix personnes), de Continental Biscuits (35 personnes) et de Rollbren (six personnes) pour le paiement de leurs salaires puisque plus aucune feuille de paie ne peut être établie.

Aujourd'hui, pour les salariés de Continental Biscuits, un point de non-retour a été atteint. S'ils n'attendent pas grand chose de la réunion de lundi, ils n'ont pour autant pas jeté les armes : « Si M. Chervin ne vient pas à la table ronde, nous iront chez lui ! On veut des explications. Nous avons l'adresse de son domicile à Luttenbach, on n'hésitera pas. » Le pire dans l'histoire, c'est ce qu'ont découvert les salariés de garde, hier matin : « Des fax sont encore arrivés. Ce sont des commandes. »



Le patron dénonce un « blocage bancaire

Didier Chervin, le patron de Continental Biscuits, dont les 35 ouvriers bloquent l'usine de Buhl depuis mercredi soutient qu'il a les fonds pour payer les salaires, mais qu'il se heurte à « un blocage bancaire incompréhensible ».

Prétendument injoignable depuis plusieurs jours, le dirigeant de Continental Biscuits, Didier Chervin, s'efforce de trouver « une solution rapide » afin que les salaires et la protection sociale soient préservés dans les plus brefs délais. « L'argent pour les salariés est disponible, avance l'industriel, mais une grande banque régionale a décidé de ne pas respecter ses engagements. »
Encensé en 2004 pour la création de Mondial Biscuits (projet de création de 81 emplois et 20 millions d'euros d'investissement à Cernay), celui qu'on surnommait alors le "prince du biscuit fourré" se dit « totalement isolé ». « Après vingt ans d'industrie et d'engagement sans limite, je suis la victime d'un système économique en pleine déroute. »
Le chef d'entreprise est aujourd'hui désabusé : « Comment remonter l'usine après tout le battage médiatique que nous avons subi ? Ce qui est désolant, c'est que nous avions énormément de commandes en attente chez Continental. Ce qui est d'ailleurs exceptionnel dans la crise économique sans précédent que nous subissons. »

L'industriel, qui projetait de démarrer rapidement l'unité de production de Cernay étant donné que l'usine de Buhl est saturée, raconte qu'il a toujours cru « dans une économie de groupe avec un intérêt général pour continuer de bâtir.
Où est passé la solidarité nécessaire dans la construction d'un avenir économique ? Dans l'argent à court terme et le sauve qui peut ».
Didier Chervin sera présent à une table ronde avec les élus le 8 février à la sous-préfecture de Guebwiller. L'affaire, certainement plus complexe qu'il n'y paraît, n'en est sûrement qu'à ses balbutiements.

Il y a quelques mois, les Biscuits Revolt




La situation qui secoue les salariés de Buhl ne sera pas sans rappeler celle qu'ont vécu ceux des Biscuits Revolt, il y a quelques mois, à Saint-Tugdual,dans le Morbihan.

Manque de matières premières, arrêt de la production, et des salaires non versés, sans parler d'un patron aux abonnés absents, le schéma semble identique en de nombreux points. Un élu de la petite commune du Morbihan, qui souhaite rester anonyme, se souvient de ce douloureux épisode : « Cela a été étonnant. Je me souviens notamment qu'il y a eu un règlement judiciaire, faisant suite à l'appel d'un fournisseur de beurre.
Deux jours après, celui-ci était annulé. Je n'avais jamais vu ça. C'est le tribunal de Rennes qui avait annulé le jugement du tribunal de Lorient. Mais ce n'est pas le seul épisode un peu loufoque.

 Ainsi, lorsque la situation de l'entreprise n'était pas au beau fixe, il y a eu un saccage de l'entreprise, des personnes sont entrées dans les locaux et ont ouvert les tuyaux à gaz. Quoiqu'il en soit, quelques jours après, tout était remis en ordre. » Mais en juin 2009, les matières premières ont commencé à ne plus arriver, ce qui a provoqué la chute de la société bretonne
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Le tribunal saisi par les élus

 

Sans productivité, les finances ont alors été moindres et les salaires n'ont pas été payés. « Le problème, c'est que nous étions alors dans ce qu'on appelle "les vacances judiciaires". On ne pouvait rien faire », explique l'élu, avant de révéler : « La première audience de septembre, le dossier a été mis sur le tapis à la suite d'une intervention de quelqu'un de la commune. Nous avons demandé de faire vite car il y avait urgence pour les salariés.

Les 25 salariés de l'entreprise n'avaient en effet été payés que jusqu'en juillet. » A partir de ce moment, tout a été très vite et une liquidation judiciaire a été prononcée. Au cours de ce passage difficile, là encore, le propriétaire Didier Chervin est longtemps resté injoignable, même pour les élus : « Pourtant, quand ça allait bien, c'était quelqu'un assez facilement accessible. Mais dès que les premières difficultés ont apparu, cela a été une autre histoire. »

Aujourd'hui encore, la situation n'a pas été régularisée puisque « les choses sont entre les mains du liquidateur. Mais cela nous a fait beaucoup de mal car cela générait tout de même beaucoup d'emplois, notamment pour les femmes. Lors des périodes des fêtes, il y avait les 25 salariés à temps plein mais aussi près d'une centaine intérimaires. Ce n'est pas rien pour une petite commune comme la nôtre... »

(Source DNA )

3 commentaires:

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…

Je ne comprend pas q'on puisse travaillé pendant deux mois sans avoir de salaire????
Q'on laisse construire une nouvelle usine a ce patron avec l'argent du contribuable sans faire d'enquette????
Ce patron est connue les prud'homme on de multiple plainte sur ces entreprises.
Je pense fortemement que ce patron a des liens avec la poltique et reseau de comruption ect....

Anonyme a dit…

M. Chervin est très malin !!!...
Certaines personnes bien placées et impliquées dans ces affaires auraient dû se renseigner sur son identité réelle et son passé !!! Beaucoup de gens ne connaissent pas le personnage... Malheureusement à leurs dépends !!!
Duperie, mensonges, escroqueries and Cie !!!