Réalisation et Conception du Blog : Jean-Marc Coquelle

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16 février 2010

Les « Conti » toujours dans le pétrin


Toujours pas de salaire, et toujours autant de questions. Une semaine après le placement en redressement judiciaire de Continental Biscuits, les salariés ne voient pas le bout du tunnel.


Après l’annonce, mardi dernier (lire notre édition du 10 février), du placement de Continental Biscuits en redressement judiciaire, rien n’a changé pour les 35 salariés de l’usine buhloise : ils n’ont toujours pas perçu leurs salaires, et se posent toujours autant de questions sur ce qui est arrivé à leur entreprise et sur ce qu’ils vont devenir. « On ne demande rien d’autre que de travailler, insiste Guy. Mais un jour, il va quand même falloir nous expliquer comment on en est arrivé là. »

Certains pensent que l’usine ne redémarrera pas, mais la plupart souhaite une liquidation judiciaire et/ou un repreneur. « C’est notre usine, on ne la donnera pas comme ça. On espère un repreneur sérieux, pas un Chervin bis », ironise un des salariés. Tous soulignent également le savoir-faire précieux qui est le leur et qu’ils ne voudraient pas voir gâcher.

Leur temps, les salariés de Continental Biscuits l’occupent actuellement à remplir des papiers pour l’administratrice judiciaire, M e Nathalie Guyomard, nommée la semaine dernière. « Nous devons fournir des extraits de comptes bancaires afin qu’elle puisse constater que les sommes virées (N.D.L.R. : pour ceux qui ont touché leurs rémunérations de novembre et de décembre) ne correspondent pas à ce qui est inscrit sur les fiches de paie », explique une des salariées.

D’autant que Continental Biscuits ne possède pas de comptable. C’est celui de Basté, à Stosswihr, qui gère la partie administrative de l’entreprise buhloise. Or, à Basté, point de redressement judiciaire. L’entreprise, qui compte une dizaine de salariés, est « juridiquement » active, bien qu’elle soit en réalité au point mort. « C’est une usine vide, une société fantôme », résume un salarié de Basté en visite à Buhl. Dans ces conditions, difficile donc, d’accéder aux fiches de paie des salariés de Contiental Biscuits.

Bientôt trois mois sans salaire

Fin février, certains employés vivront leur troisième mois sans salaire. Une situation de plus en plus angoissante. « Ma vie est devenue ingérable depuis que nous avons été payés en retard. Je rembourse plus de 1 300 € par mois pour ma maison ; ça fait un an et demi que je tape dans mes économies », témoigne un des salariés. « On gère le quotidien comme on peut. On commence à piocher dans les économies pour combler le découvert et ne pas payer d’agios », explique un autre.

Pour garder le moral et l’espoir, les « Conti » se retrouvent, jour et nuit, et poursuivent l’occupation de l’usine. C’est ainsi qu’ils ont pu éviter, fin de semaine dernière, qu’ERDF (Électricité réseau distribution France) ne coupe les compteurs. En revanche, ils n’ont rien pu faire pour le téléphone, dont la ligne est désormais suspendue.

( Source L'Alsace        Céline Bechler )

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