C’était l’un des rares carnavals dans la région ce week-end. Alors, malgré la grisaille, le public est venu nombreux à Buhl.
Le temps n’est pas de la partie mais qu’importe. Maeva, Thiébault et Léna sont venus de Bischwiller pour le carnaval. « C’était là ou Tübingen », sourient les parents qui ont voulu fêter sous les confettis le début des vacances : « C’est notre façon de faire plaisir aux enfants. » Ces derniers, chaudement couverts, ont enfilé leurs tenues de circonstance : Maeva joue les sorcières tandis que Léna est une princesse tout de rose vêtue. Quant à Thiébault, il a la panoplie complète de Spider-Man !
Les enfants attendent avec impatience les premiers chars. « La musique, ça fait un peu de bruit mais ça fait pas peur », assure Maeva, 7 ans. Les deux plus jeunes, eux, entendent bien faire peur « aux clowns à grosse tête ». Leurs armes ? Les confettis et de bonnes têtes à faire craquer n’importe quel wagges.
« On va s’amuser »
À côté d’eux, il y a des pros du carnaval, notamment Ophélie, 6 ans, qui a décroché le titre de miss carnaval, la veille à Rouffach, avec sa belle robe de princesse rose. « Mais aujourd’hui, je suis en girafe. Ce déguisement, c’est maman qui l’a fait ! » Hier aussi elle s’est fait remarquer, surtout en raison de sa superbe tête en papier mâché. Pauline et Camille, 6 ans et 4 ans, sont fières de porter la tenue de princesse des Trolls du Florival, un groupe de carnavaliers de Lautenbach. « Il fait un peu froid mais on va s’amuser », lance Ophélie à ses copines. Elles aussi sont venues avec des kilos de confettis.
Émilie et Tania ne défilaient pas hier mais elles ont le carnaval dans le sang. « C’est un peu comme une religion », assure Émilie. « On est un peu comme une grande famille qui se rassemble deux mois dans l’année pour faire la fête et donner de la joie. » Tania ajoute que « le carnaval, c’est bon contre la déprime de l’hiver ». Mieux, on y pense toute l’année : « Il faut chercher les musiques, trouver les déguisements, décorer le char… » Ce qui occupe largement les week-ends et les soirées à partir de septembre. Alors forcément, leurs enfants baignent dedans. « À la maison, il y a toujours des masques ou des déguisements qui traînent », reconnaît Tania.
Seul hic peut-être, la participation du public. « Autrefois, les gens chantaient, dansaient, criaient. Ce n’est plus le cas aujourd’hui », regrette Brigitte. « Il y a même des gens qui ne supportent pas que les troupes les approchent alors que c’est juste pour donner des bonbons ou lancer des confettis. » Elle n’hésite pas à donner de la voix et à applaudir les groupes qui animent le carnaval : « Ils se donnent tellement, on leur doit bien ça. » Au même moment, un groupe de baigneurs attrape son mari et l’emmène nager dans une grande bouée au milieu de la foule ! « Il faut jouer le jeu sinon ce n’est pas drôle », lance Brigitte en éclatant de rire. Ses amis en ont profité pour dégainer l’appareil photo…
Le cortège touche à sa fin. La reine, ses dauphines et le petit couple princier viennent de passer. Le calme revient peu à peu. Ne reste qu’un grand tapis blanc de confettis. Ce sera sûrement un peu moins drôle pour ceux qui devront nettoyer…
(Source l'Alsace par Élise Guilloteau , photos Bernard Biehler et Bernard Erhard )
Le Diaporama ps://picasaweb.google.com/regis.coquelle/Cavalcade2011#slideshow/5575790925638689490
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