Touché de plein fouet par la crise économique mondiale, le groupe NSC (Guebwiller) fait le dos rond et mise sur sa nouvelle filiale environnement pour amorcer un renouveau industriel.
« Après plusieurs années d’efforts de redressement puis de consolidation, le repli de l’activité a été violent et l’impact sur les comptes 2009 sévère », signale Bruno Ameline, PDG du groupe NSC (Nicolas Schlumberger & Cie) basé à Guebwiller, dans son rapport annuel. Les investissements mondiaux en biens d’équipement pour le textile et l’emballage, les deux principaux secteurs d’activité de NSC, ont subi, en effet, un recul de 30 à 40 %.
Conséquence : le chiffre d’affaires est en retrait de 32 % par rapport à 2008 et s’établit à 77,4 M€ (millions d’euros). Le groupe affiche une perte de 18,2 M€ contre un bénéfice de 200 000 € l’année précédente.
Le choc a été amorti par une réduction de la masse salariale de plus de 6 M€, grâce à la mise en œuvre de mesures de chômage partiel et de prêt de personnel à but non lucratif. Par contre, les comptes de l’exercice 2009 ont été « plombés » à hauteur de 5,6 M€ par la restructuration de la société Asselin-Thibeau. Cette société regroupant les activités du pôle nontissés a vu son activité chuter de 33 % et est devenue fortement déficitaire. Pour stopper l’hémorragie, NSC a décidé de regrouper, d’ici juin 2010, l’ensemble de l’activité nontissés sur le site d’Elbeuf (Normandie) et de fermer le site de Tourcoing, ce qui entraînera la suppression de 85 emplois. Ce pôle représentant 43 % des ventes du groupe fabrique des machines permettant d’élaborer des produits textiles nontissés.
Le métier historique sinistré
Le pôle fibres, le marché des machines pour le peignage et la préparation à la filature de la laine, le métier historique de NSC et de l’usine de Guebwiller, est également sinistré. Cette activité a baissé de 45 % l’an passé. « Les marchés actifs se limitent à la Biélorussie et l’Iran », signale le rapport annuel. « Nous sommes concurrencés par nos machines d’occasion », explique Etienne Leroy, directeur général. La longue durée de vie et les performances des lignes de production de NSC ainsi que la contrefaçon fréquente des pièces de rechange ont beaucoup réduit ce marché, dont le groupe est leader mondial.
Le site de Guebwiller n’emploie plus que 250 personnes, dont 40 à la fonderie. L’effectif du groupe est tombé à 860 salariés, contre 909 en 2008.
« Si on veut produire des équipements industriels à haute valeur ajoutée, il faut s’engager dans l’environnement », indique Etienne Leroy. Dans ce domaine, Monomatic (Strasbourg), filiale du pôle packaging (emballages), a enregistré une percée sur un « marché prometteur » avec la livraison d’une première ligne complète d’un convertisseur de fibres de verre pour la fabrication de pales d’éoliennes.
Le groupe NSC mise sur son savoir-faire en ingénierie du recyclage des déchets et en matériaux textile 3D recyclables logés au sein de sa nouvelle entité NSC Environnement pour amorcer une reprise durable.
( Source L'Alsace Adrien Dentz )
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