La mise en place de la redevance incitative pour les ordures ménagères ne se passe pas sans heurt dans la région de Guebwiller, où l’on enregistre depuis janvier une forte augmentation du taux de refus des sacs de tri sélectif. Quatre ambassadeurs sont sur le pont pour rappeler aux habitants les bons gestes.
La colère
gronde chez certains habitants de la région de Guebwiller, où le
fonctionnement de la redevance incitative pour la collecte des déchets a
décidément bien du mal à passer. En cause, une augmentation du nombre
de sacs de tri laissés sur le trottoir après le passage des rippeurs,
pour cause de non-conformité. « Il nous faut tester la connaissance de
certains plastiques. Par exemple, les films emballages de packs de
bouteilles, de charcuterie, certaines boîtes ne sont plus acceptés,
alors que les bouteilles le sont. Une voisine s’est même fait refuser
l’enlèvement pour une malheureuse boîte de yaourt » , s’énerve ainsi un
habitant. Du côté de la CCRG (Communauté de communes de la région de
Guebwiller), où l’on reconnaît certaines « réactions négatives » , le
problème est pris très au sérieux, à tel point que Christine Maranzana,
vice-présidente en charge de l’environnement, est montée l’autre jour au
créneau afin de faire un point de la situation.
Nicolas Gully et Nina Habersetzer, ambassadeurs du tri à la CCRG. Photo Stéphane Cardia |
Situation qui, à l’en croire, n’était pas idéale au mois de mai dernier, avec un pic du taux de refus des sacs de tri qui s’est élevé à 30 %. « Pour bien fonctionner, ce système peu tourner avec un taux de refus maximal de 15 %. Au-delà, cela engendre des surcoûts insupportables pour la collectivité » , explique-t-elle de concert avec Manu Van Elslande, directeur de Floriom en charge de la collecte. « Beaucoup de fausses informations circulent actuellement, mais les consignes de tri n’ont pas changé. Par contre, on observe un relâchement de la qualité du tri de la part de nos concitoyens, ce qui nous a incités à demander une vigilance accrue de la part des rippeurs. »
Les rippeurs n’ont aucun plaisir à refuser des sacs
Chiffres à l’appui, Vanessa Higelin, responsable du service
environnement à la CCRG, souligne que le traitement du tri sélectif
coûte à la collectivité 159,50 € TTC la tonne. « Le refus de tri nous
coûte le double, soit 320,45 € la tonne, ce qui inclut le coût du tri
sur la plate-forme, mais aussi le coût des déchets qui ne seront pas
revalorisés » , explique-t-elle. « Et cela sans compter le surcoût en
heures de travail, de l’ordre de 60 heures, pour les rippeurs qui
doivent chaque mercredi vérifier minutieusement les sacs et expliquer le
cas échéant pourquoi ils sont refusés » , ajoute Manu Van Elslande. Les
responsables du service environnement précisent à ce sujet que les
agents de collecte ne prennent « aucun plaisir » à refuser des sacs : «
Au contraire, ça leur fait perdre du temps » , expliquent-ils. Une façon
de contrer les soupçons de certains habitants, persuadés que la CCRG
refuserait des sacs de tri dans le but de « gonfler » les bacs gris… qui
eux sont payants. « Ça ne marche pas comme ça. L’objectif, c’est au
contraire d’avoir un maximum de déchets revalorisés pour que le système
puisse fonctionner » , explique le directeur de Floriom.
Pots de yaourt et films alimentaires
Afin de remédier à cet accroissement du mauvais tri, la CCRG a
distribué un mémo du tri rappelant les types de produits recyclables, et
ceux qui ne le sont pas. Elle compte également sur ses quatre
ambassadeurs du tri, qui effectuent régulièrement du porte-à-porte, afin
de sensibiliser les habitants à la bonne façon de trier ses déchets. «
Les mauvais trieurs se trompent souvent de bonne foi » , expliquent
Nicolas Gully et Nina Habersetzer, qui soulignent que dans l’ensemble,
l’effort collectif est bien réel. « Pour des gens qui n’avaient jamais
trié avant, ce n’est pas toujours évident. Mais nous ne sommes pas une
exception, le taux de refus élevé se rencontre aussi dans les autres
collectivités ». Aux dires de nos deux ambassadeurs, la grande majorité
du mauvais tri concerne le plastique, en particulier les pots de yaourt
et autres films alimentaires, qui se retrouvent dans le sac de tri alors
qu’ils n’ont rien à y faire, puisqu’ils ne peuvent pas être recyclés. «
Des expériences ont actuellement lieu du côté de Thann, où ils
ramassent tous les types de plastiques dans le sac de tri. Mais pour
l’heure, c’est uniquement expérimental » , explique Christine Maranzana.
Quant au fameux logo « Eco-Emballages » que l’on peut voir sur beaucoup de produits, la CCRG rappelle que sa présence ne signifie par forcément que le produit en question est recyclable.
SE RENSEIGNER Service environnement de la CCRG, tél. 03.89.62.12.34, courriel : environnement@cc-guebwiller.fr
Quant au fameux logo « Eco-Emballages » que l’on peut voir sur beaucoup de produits, la CCRG rappelle que sa présence ne signifie par forcément que le produit en question est recyclable.
SE RENSEIGNER Service environnement de la CCRG, tél. 03.89.62.12.34, courriel : environnement@cc-guebwiller.fr
Payer la redevance
La CCRG informe les redevables de la redevance incitative des ordures
ménagères (RIOM) que les modes de paiements par internet (TIPI) et par
titre interbancaires de paiement (TIP) sont pour l’heure inopérants,
suite à des problèmes techniques inhérents au centre d’encaissement des
finances publiques. Il est donc recommandé de privilégier les autres
modes de paiement : paiement en espèces ou par carte bancaire en se
présentant au centre des finances publiques de Soultz (62, rue
Jean-Jaurès) ou paiement par chèque ou virement (selon les modalités
jointes à la facture).
Les services du centre des finances publiques Soultz-Florival prendront contact avec les redevables dont les paiements par TIP n’ont pu être pris en charge.
Les services du centre des finances publiques Soultz-Florival prendront contact avec les redevables dont les paiements par TIP n’ont pu être pris en charge.
( Source L'Alsace )
Horaires d’ouverture du centre des finances publiques de Soultz : du lundi au vendredi de 8 h 15 à 11 h 45 et de 13 h 30 à 16 h.
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