« C'est une grosse déception que d'avoir été obligés d'abandonner à l'arrivée de la première spéciale de la seconde journée. Le vendredi soir, nous étions en bonne position et tout était encore possible. On savait que ce rallye se jouerait sur la distance, mais c'est vrai que si nous avions pu rejoindre l'arrivée, nous aurions sans doute été pas mal et la victoire en C2 était tout à fait envisageable » confiait hier Thierry Venturini après ce week-end de folie du Rallye de France. L'équipage du Florival qui était sur ses terres lors de la première journée avec notamment le col du Firstplan et le Grand-Ballon au menu, avait plutôt bien négocié les huit spéciales du vendredi malgré quelques soucis techniques: « on a eu une crevaison dans la spéciale du Grand-Ballon et nous avons été obligés de faire 5 km sur la jante, il a aussi fallu faire avec des petits problèmes de freins qui nous ont embêté et que l'on a pas pu changer avant le soir ». Le premier soir, en franchissant la ligne d'arrivée de nuit de la dernière spéciale à Thierenbach, Thierry Venturini et Hubert Risser était 25e du classement général national et 2e du classement C2. La première spéciale du lendemain, du côté de Heiligenstein dans le Bas-Rhin, a malheureusement été fatale à l'équipage de la vallée. La faute à un cardan qui a obligé le pilote de Buhl à renoncer: « c'est dommage car nous avions tous nos partenaires qui nous attendaient du côté d'Epfig ».
« La victoire en C2 était envisageable »
Ce Rallye de France restera toutefois un souvenir inoubliable « en vingt ans de rallye, je n'ai jamais vu ça. C'était fabuleux et une grande fête populaire avec tout ce public sur la route. C'était vraiment magnifique ». Reste, que de rouler derrière les voitures du WRC n'a pas toujours été facile pour les pilotes engagés dans le Grand National comme le confirme Thierry Venturini: « c'est vrai que certaines routes étaient une vraie catastrophe. La descente du col Amic qui a pourtant été refaite à neuf, ressemblait plus à une carrière avec toutes ces pierres sur la chaussée ». Le pilote de Buhl qui a tout de même retrouvé, lors de ce rallye, les sensations de la course sur asphalte, va à présent retourner sur les rallyes sur terre. Mais nul doute que l'équipage du Florival aura à coeur d'être au départ du Rallye de France et surtout à l'arrivée l'an prochain...
( Jean-Alain Haan Dernières Nouvelles D'alsace )
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