Y’a plus un chat

Au début de l’été, plusieurs chats ont disparu sans laisser d’adresse… Malveillance ou enlèvement ? Les propriétaires s’interrogent.

L’affaire remonte à quelque temps déjà. Au début de l’été très exactement. Mais il a fallu un peu de temps aux personnes concernées pour constater qu’il ne s’agissait pas d’un fait isolé, mais bel et bien d’un phénomène collectif, sur un secteur relativement peu étendu, celui de la rue du Réservoir, en bordure de la forêt.

Il y avait, nous a-t-on dit, beaucoup de chats dans ce quartier bien tranquille de Buhl. Des chats domestiques et des chats semi-sauvages, qui venaient juste chercher un peu de pitance chez les habitants. Il n’y en a plus. Ou presque.

Le 29 juillet Corinne Marck a constaté la disparition de son Siméon, un chat tigré de 15 mois : « Il n’était pas tatoué, mais il portait un collier. On l’a cherché pendant des jours. On ne l’a plus jamais revu, et personne dans le quartier ne l’a revu. » Ce qui a frappé les époux Marck, c’est qu’ils n’ont trouvé nulle trace de cadavre de l’animal. Il n’aurait donc, a priori, pas été victime d’un empoisonnement. D’autant qu’un chat, nous dit-on, retourne toujours dans sa maison pour mourir.

Enlèvement ? « Il ne se laissait pas approcher. » Et puis, aucune camionnette plus ou moins suspecte, n’a été aperçue dans le quartier. Les contacts avec la gendarmerie, la brigade verte, les mairies de Buhl et de Lautenbach, la SPA… n’ont rien donné.

Entre-temps, Corinne a rencontré d’autres habitantes du quartier, confrontées au même problème. Le chat d’Orlane, un mâle tigré qui allait avoir trois ans, a disparu fin juin. Le dernier jour, elle avait trouvé son comportement un peu bizarre, il ne mangeait pas. Celui de Béatrice, un chat noir aux yeux verts, âgé de deux ans, n’a pas reparu depuis le 14 juillet. Celui d’Isabelle s’est volatilisé fin juillet…

Toutes ces femmes ont fait une constatation : seuls les chats qui montaient vers la forêt ont disparu. Ceux qui descendaient vers le village sont toujours là.

Et ce qui intrigue aussi, c’est que tous ont complètement disparu, sans laisser la moindre trace, sans que l’on ait retrouvé le moindre cadavre. Corinne, Orlane, Béatrice, Isabelle, toutes se posent des tas de questions, sachant que si les matous avaient été écrasés, les cadavres auraient été retrouvés. Elles envisagent toutes de porter plainte à la gendarmerie.

(Source L'Alsace)