La nouvelle était attendue ; elle est confirmée : l’entreprise Continental Biscuits, de Buhl, a été placée en liquidation judiciaire. Désormais, les salariés reportent leurs espoirs sur un éventuel repreneur.
M e Guyomard, administrateur judiciaire de l’usine Continental Biscuits à Buhl, l’avait annoncé : l’entreprise n’a plus d’argent. Elle avait donc demandé la conversion de l’entreprise en liquidation judiciaire.
La chambre commerciale du tribunal de grande instance de Colmar l’a suivie hier après-midi, en l’absence de Didier Chervin, le P.-d.g. de l’entreprise. C’est désormais M e Koch qui suivra la liquidation. Les 35 salariés seront licenciés d’ici 15 jours. « Il va mettre un terme à nos contrats et il devra mettre en place la cellule de reclassement », indique Martine Nuzzo, secrétaire du Comité d’entreprise, membre de la CFTC.
Toujours rassemblés à l’usine, qu’ils occupent depuis la fin du mois de janvier, les salariés semblent presque soulagés. « Avec une dette de 8 à 10 millions d’euros et pas de sous dans les caisses, il n’y avait pas d’autre solution… » lâche Martine Nuzzo. « Maintenant, ce qu’on espère, c’est que l’entreprise sera reprise au plus tôt et qu’on pourra reprendre le travail. Nous avons toujours été une entreprise bénéficiaire avant que Didier Chervin ne se serve de nous comme d’une vache à lait pour ses autres sociétés. » Le procureur de Colmar a demandé une enquête pour que toute la lumière soit faite sur les agissements de ce P.-d.g.
M e Guyomard indique que, pour l’heure, aucun dossier de reprise n’a été présenté. Elle a seulement reçu une proposition d’une entreprise pour racheter les machines. Néanmoins, elle défend le dossier : « Il y a ici un vrai produit, un vrai matériel, un vrai savoir-faire et des gens intéressés. »
Chez Mondial Biscuits, à Stosswihr, l’attente continue. « Nous sommes 10 salariés, totalement oubliés, dans une usine fantôme sans électricité. On s’occupait de la comptabilité, de la logistique, de la vente… pour Rollbren, dans l’Aisne, et Continental Biscuits à Buhl. Les deux sont fermés… », rappelle Christian Scherrer comptable chez Mondial Biscuits. Le procureur s’est saisi du dossier. Une audience devant le tribunal de commerce à Colmar est prévue le 30 mars.
( Source L'Alsace Élise Guilloteau )
3 commentaires:
Désespérant !!!!! Non je rectifie et je dirais que c'est formidable de voir des salariés qui en apprenant la liquidation de leur entreprise posent en souriant devant la presse.
Elle est forte non la CFTC ?
Incroyable encore que ces derniers espèrent une reprise au plus tot et pouvoir reprendre le travail alors qu'ils seront licenciés et auront percus leurs indemnités de licenciement par les AGS et n'auront de ce fait plus aucuns droits dans l'entreprise même en cas de reprise de cette dernière qui sera inévitablement dépouillé de son four qui appartient a Mondial Biscuit.
Comment peut on être aussi Naif !!!
Sourions donc avec eux pour les soutenirs.
Le four appartient à Mondial Biscuits ? vous êtes bien affirmatif ! qu'en savez vous ?
Ce four n'a jamais été payé, ni par Mondial ni par Continental, il appartient à un organisme financier qui lui n'a pas été payé non plus!
dans cet imbroglio il y a une vérité, le bazar inimaginable qui règne dans les comptes de ces multiples entreprises. Le procureur a ordonné une enquête et la suite à donner est de son fait.
Alors oui, les salariés sourient, et ils ont le droit de sourire à une éventuelle embellie de leur avenir et après toutes ces semaines à attendre une issue. La liquidation de leur société n'est pas ce qu'ils souhaitaient, ils auraient de loin préféré travailler chaque jour pour un employeur sérieux et correct. Cela n'était pas le cas, ils ont eu à faire face à des mois de salaires impayés avec tout ce que cela implique de soucis à titre personnel.
Que l'entreprise soit reprise ou non, qu'ils y retournent travailler ou non, ils ont enfin des droits, ceux de tout citoyen sans emploi, c'erst à dire d'être pris en charge par les instances sociales.
La CFTC étant ce qu'elle est, les ex salariés ne sont pas naïfs et ces sourires ne sont pas condamnables.
Que ceux qui n'ont jamais vécu telle situation, ne parlent pas de choses qu'ils ne connaissent pas.
Votre ironie est totalement déplacée !
Rejoignez Didier Chervin, votre place est auprès de lui !
Les naïfs ne sont pas que les salariés. Ils ont même de qui tenir. Je pense en particulier à M. le député maire de Cernay et à son 1er adjoint qui avaient claironné leur fierté d'avoir prochainement une usine de Continental biscuits sur le site de Cernay, créant - excusez du peu - 80 emplois sur Cernay !
Va-t-on assister à la même naïveté pour les reprises des sites de Dalphimétal et de Hymer
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