Marcel Berthonneau fête aujourd’hui son 90e anniversaire. Ce Buhlois d’adoption a vu le jour le 16 septembre 1918 à Nalliers, dans la Vienne.À 18 ans, il a choisi la carrière militaire, dans l’artillerie à Châlons-sur-Marne.
Le 4 juin 1940, à l’âge de 21 ans, il est fait prisonnier à Dunkerque et est déporté en Allemagne au camp 8c à la frontière polonaise sous le matricule 49493. « J’ai dû travailler pour tenir et ne pas mourir de faim, durant quatre années et demie.
Deux colis de la Croix Rouge ont été les seuls liens avec l’extérieur, mais je suis resté sans nouvelle de ma famille, se rappelle-t-il. L’assaut du camp par les premiers chars russes, en 1944, n’a pas pour autant signifié pour nous, (trois survivants sur les treize au départ) la fin de la guerre, puisque, embarqués sur des wagons plate-forme, nous nous sommes retrouvés à 50 km de Moscou, dans un autre camp entièrement souterrain avec toujours la même hantise : survivre ».
Triste retour de guerre
Six mois plus tard, Marcel Berthonneau est rapatrié en France, où, de retour dans son village, il apprend la disparition de sa famille. Sa seule attache est désormais l’armée. Il entre à l’école de gendarmerie, à Horb sur Neckar, en Allemagne.
Comme de nombreux anciens prisonniers de guerre, il a été envoyé combattre en Indochine. Ayant refusé, c’est à Guebwiller, à la NSC, qu’il a poursuivi sa vie professionnelle, à partir du 3 mai 1951. Il a gravi les différents échelons, chef d’équipe, contremaître, chef d’atelier, avant de prendre sa retraite, en 1982.
Le 18 décembre 1948, il avait uni sa destinée à celle Lina Poch, originaire de Wasselonne, qui lui a donné deux filles, établies à Lyon et en Bretagne. Il a la joie d’être quatre fois grand-père. Notre nonagénaire a également assumé la responsabilité du foyer protestant à Guebwiller, durant une vingtaine d’années. Aujourd’hui, Marcel Berthonneau, adepte de l’émission « Questions pour un champion », partage son temps entre la télé et la lecture.
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