Les membres du Military vehicle conservation group de Buhl ont prouvé qu’ils ne manquaient pas d’air en effectuant, quelques mois après la création de leur section parachutisme, le grand saut à l’aérodrome de Courcelles-lès-Montbéliard.
Impressions.
Les membres du MVCG-Est (Military vehicle conservation group) sont au septième ciel depuis qu’ils ont relevé le challenge qu’ils s’étaient fixé, à savoir : sauter en parachute.
Ce défi leur avait été lancé par leur président Bernard Rost, en mars dernier, à l’issue de l’assemblée générale de l’association buhloise : « Nous avons fait l’acquisition de tenues de parachutistes américains afin de défiler avec nos véhicules, en juin prochain, à Sainte-Mère-Église, lors du 65e anniversaire du Débarquement en Normandie.
Si vous portez ses tenues, autant leur faire honneur et jouez le jeu jusqu’au bout. Je propose donc de créer une section de parachutisme… et de faire un premier saut. » De nombreux adhérents ont spontanément répondu à l’appel. Après avoir passé la visite médicale auprès d’un médecin habilité par la FFP (Fédération française de parachutisme), une dizaine était encore en lice.
« Deux ailes dans le dos, comme les anges ! »
Les candidats au grand frisson se sont donné rendez-vous à l’école de parachutisme Nord Franche-Comté, à l’aérodrome de Courcelles-lès-Montbéliard, où les attendait Robert Weber, leur instructeur. « Durant ces 6 heures de formation, mon travail est de vous donner de nombreuses et précieuses informations car, au moment clé, vous serez les seuls à assurer votre sécurité », introduit le parachutiste émérite qui comptabilise plus de 6 000 sauts.
Un sac à dos de 15 kilos est soudainement présenté à l’assistance silencieuse. « Vous aurez deux ailes dans le dos, comme les anges », plaisante Robert Weber en faisant référence à la toile principale, et à celle de secours.
Après avoir détaillé le fonctionnement de l’ouverture automatique, l’instructeur évoque les différents grains de sable qui pourraient enrayer la machine et obliger les élèves à effectuer une procédure de secours. « Pourvu que ça ne m’arrive pas », susurre une voix inquiète.
De la théorie à la pratique, le moment est venu d’enfiler le sac pour simuler les gestes qui permettent d’éjecter la voile posant problème pour ouvrir la salvatrice.
Le groupe quitte alors la salle de cours pour rejoindre le hangar proche et simuler, depuis la porte d’un avion factice, la sortie de l’appareil : « Sautez mains tendues, tête levée et bassin en avant », recommande le formateur avant de décortiquer la démonstration de chacun. Le déjeuner est pris du bout des lèvres. Avant que les élèves enfilent leur combinaison, Robert Weber rappelle, de nouveau, les consignes de sécurité pour : sortir de l’avion, piloter la voilure et atterrir en douceur .
Mission accomplie
Tenus par des harnais, les sacs sont alors solidement fixés. « La pression est montée durant toute la matinée, il est grand temps d’y aller », glisse un impatient. Une oreillette est fixée, le casque enfilé puis viennent les gants et l’altimètre.
Les parachutistes s’engouffrent à bord de Cessna 206 Turbine. L’appareil s’élance sur la piste. Les membres du MVCG-Est sont largués à 1 200 mètres d’altitude.
Les voiles rectangulaires de 28 m² virevoltent dans les airs. Au sol, deux instructeurs scrutent le ciel grâce à des binoculaires et prodiguent leurs conseils à la radio : « Tirez sur la commande de droite. Stop. Plus à gauche. Stop. Restez dans l’axe. Préparez-vous pour l’atterrissage. » L’arrivée au sol est plus ou moins mouvementée, entre douceur et roulés-boulés.
Fier de ses troupes, Bernard Rost adresse à chacun un mot de félicitations. Les parachutistes ont tous le sourire aux lèvres, éprouvent une grande satisfaction. Celle d’avoir relevé cet immense défi.
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