Les CM2 de l’école Koechlin de Buhl travaillent depuis le début de l’année sur la Libération de la vallée. Outre des panneaux pour une exposition, ils ont entamé une correspondance avec des enfants du sud-ouest de la France.
Depuis le début de l’année, de nombreux élèves travaillent sur la Libération en général, et sur celle de leur commune en particulier. Nombres d’entre eux ont réalisé des panneaux historiques, qui seront présentés aux parents. D’autres rencontrent des anciens combattants et découvrent des expositions.
L’école de Buhl — en particulier la classe de CM2 — s’inscrit dans ce travail. « Nous avons mis l’éducation à la citoyenneté au cœur du projet d’école », explique Hubert Martin, enseignant. « Nous allons faire le plus gros de ce travail autour de l’histoire de la Libération. »
L’école n’en est pas à son coup d’essai puisque ce travail a débuté il y a cinq ans lors du 60 e anniversaire de la Libération du Haut Florival. Des panneaux historiques avaient déjà été réalisés, de même que des travaux sur les thèmes portés par les libérateurs : la paix, la liberté, la justice…
À Buhl, l’enseignant a décliné ce nouveau travail en histoire, bien sûr, mais aussi en français et en géographie. En effet, il a eu l’idée de mettre sur pied une correspondance entre ses élèves, arrière-petits-enfants de libérés, et ceux d’une classe de Castelnau-Magnoac, arrière-petits-enfants de libérateurs. Car c’est dans cette commune des Hautes-Pyrénées que se trouve le musée du Corps Franc Pommiès (CFP). Un échange scolaire, en mai et en juin, parachèvera cette correspondance et ce travail autour de la Libération.
Depuis le début de l’année, de nombreux élèves travaillent sur la Libération en général, et sur celle de leur commune en particulier. Nombres d’entre eux ont réalisé des panneaux historiques, qui seront présentés aux parents. D’autres rencontrent des anciens combattants et découvrent des expositions.
L’école de Buhl — en particulier la classe de CM2 — s’inscrit dans ce travail. « Nous avons mis l’éducation à la citoyenneté au cœur du projet d’école », explique Hubert Martin, enseignant. « Nous allons faire le plus gros de ce travail autour de l’histoire de la Libération. »
L’école n’en est pas à son coup d’essai puisque ce travail a débuté il y a cinq ans lors du 60 e anniversaire de la Libération du Haut Florival. Des panneaux historiques avaient déjà été réalisés, de même que des travaux sur les thèmes portés par les libérateurs : la paix, la liberté, la justice…
À Buhl, l’enseignant a décliné ce nouveau travail en histoire, bien sûr, mais aussi en français et en géographie. En effet, il a eu l’idée de mettre sur pied une correspondance entre ses élèves, arrière-petits-enfants de libérés, et ceux d’une classe de Castelnau-Magnoac, arrière-petits-enfants de libérateurs. Car c’est dans cette commune des Hautes-Pyrénées que se trouve le musée du Corps Franc Pommiès (CFP). Un échange scolaire, en mai et en juin, parachèvera cette correspondance et ce travail autour de la Libération.
Des hommes courageux
Comme matériel, les élèves disposent donc de témoignages, de lettres de correspondants, d’un roman aussi ( Rouge Braise), d’articles de presse… « Nous allons refaire l’histoire à partir de l’histoire locale », explique Hubert Martin.
« Nous allons partir en train, voir nos correspondants », raconte Laura, 10 ans, déjà pressée de partir. « Pour le moment, on a juste échangé des lettres », précise Nicolas. « On a parlé de nos parents, de ce qu’on fait en classe, de nos loisirs… » Et Sarah d’ajouter : « On a aussi envoyé un poème sur la paix. » Pas de doute, les enfants se projettent plus facilement dans ce projet qu’ils ne se plongent dans un passé lointain et douloureux. « C’est un peu loin, cette histoire », glisse Magali.
Ils savent néanmoins pourquoi ils correspondent avec une classe de cette commune : « Mon correspondant pourrait être l’arrière-petit-fils des libérateurs », explique Lucas, 10 ans lui aussi. « Au départ, il n’y avait pas la guerre chez eux mais des gens sont partis de ce village pour nous aider à repousser les Allemands. Avant, on ne savait pas tout ça ; on apprend. » Sullivan, 11 ans, estime que ces hommes étaient « courageux » : « C’est pas tout le monde qui aurait osé faire ça ! », ajoute Charlotte. Ce qui les a impressionnés, ce sont surtout les conditions difficiles dans lesquelles vivaient ces hommes : le froid, la neige, l’absence de toit parfois pour dormir, le rationnement alimentaire…
Ils savent aussi que la guerre n’est pas une sinécure : ils ont vu une exposition sur les camps d’internement et sur les camps de concentration à la cave dîmière à Guebwiller ; ils se rendront également au Mémorial d’Alsace-Moselle à Schirmeck. En début de semaine, ils ont su qu’on commémorait la libération du camp d’Auschwitz. Ils ont lu également le témoignage d’André Ramière (lire page ci-contre) qui leur a appris que les Allemands piégeaient les cadavres. Autant de témoignages qui les ont interrogés. « Ça fait vraiment peur ! » lâche Carlo.
L’histoire peut-elle se répéter ? Là, les avis divergent. « Non, ça ne peut pas revenir car, maintenant, les pays sont unis ensemble. C’est l’Europe », soutiennent Nicolas et Quentin. Magali et Marion doutent davantage : « On ne sait jamais… »
« Nous allons partir en train, voir nos correspondants », raconte Laura, 10 ans, déjà pressée de partir. « Pour le moment, on a juste échangé des lettres », précise Nicolas. « On a parlé de nos parents, de ce qu’on fait en classe, de nos loisirs… » Et Sarah d’ajouter : « On a aussi envoyé un poème sur la paix. » Pas de doute, les enfants se projettent plus facilement dans ce projet qu’ils ne se plongent dans un passé lointain et douloureux. « C’est un peu loin, cette histoire », glisse Magali.
Ils savent néanmoins pourquoi ils correspondent avec une classe de cette commune : « Mon correspondant pourrait être l’arrière-petit-fils des libérateurs », explique Lucas, 10 ans lui aussi. « Au départ, il n’y avait pas la guerre chez eux mais des gens sont partis de ce village pour nous aider à repousser les Allemands. Avant, on ne savait pas tout ça ; on apprend. » Sullivan, 11 ans, estime que ces hommes étaient « courageux » : « C’est pas tout le monde qui aurait osé faire ça ! », ajoute Charlotte. Ce qui les a impressionnés, ce sont surtout les conditions difficiles dans lesquelles vivaient ces hommes : le froid, la neige, l’absence de toit parfois pour dormir, le rationnement alimentaire…
Ils savent aussi que la guerre n’est pas une sinécure : ils ont vu une exposition sur les camps d’internement et sur les camps de concentration à la cave dîmière à Guebwiller ; ils se rendront également au Mémorial d’Alsace-Moselle à Schirmeck. En début de semaine, ils ont su qu’on commémorait la libération du camp d’Auschwitz. Ils ont lu également le témoignage d’André Ramière (lire page ci-contre) qui leur a appris que les Allemands piégeaient les cadavres. Autant de témoignages qui les ont interrogés. « Ça fait vraiment peur ! » lâche Carlo.
L’histoire peut-elle se répéter ? Là, les avis divergent. « Non, ça ne peut pas revenir car, maintenant, les pays sont unis ensemble. C’est l’Europe », soutiennent Nicolas et Quentin. Magali et Marion doutent davantage : « On ne sait jamais… »
Un saboteur et un évadé
En attendant, l’heure est aux derniers préparatifs de l’exposition qu’ils montreront les 4 et 5 février à l’ensemble de l’école et à leurs parents. Ils accueilleront également pendant ces deux jours quelques-uns des libérateurs : « Ils nous raconteront eux aussi ce qu’ils ont fait », précise Julie. D’autres libérateurs, avec qui ils correspondent aussi, viendront à Buhl en même temps que les enfants de Castelnau-Magnoac. « À eux aussi, on montrera notre travail », annonce fièrement Charlotte.
Finalement, cette histoire qu’ils jugeaient « lointaine » s’inscrit peu à peu dans leurs esprits. Ils ont du mal à tout comprendre, ce qui est bien normal à 10 ou 11 ans. Quelques-uns en ont parlé en famille et ils ont découvert des prouesses qu’ils ne soupçonnaient pas : « J’ai appris que mon arrière-grand-père sabotait des trains en Lorraine », certifie Charlotte. Quant à Nathan, son grand-oncle, qui habite toujours à Buhl, s’est évadé trois fois, dont une du camp de Schirmeck. Comme quoi, la transmission fonctionne.
Finalement, cette histoire qu’ils jugeaient « lointaine » s’inscrit peu à peu dans leurs esprits. Ils ont du mal à tout comprendre, ce qui est bien normal à 10 ou 11 ans. Quelques-uns en ont parlé en famille et ils ont découvert des prouesses qu’ils ne soupçonnaient pas : « J’ai appris que mon arrière-grand-père sabotait des trains en Lorraine », certifie Charlotte. Quant à Nathan, son grand-oncle, qui habite toujours à Buhl, s’est évadé trois fois, dont une du camp de Schirmeck. Comme quoi, la transmission fonctionne.
(Source L'alsace)
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