Lors des championnats haut-rhinois de gymnastique rythmique, qui a rassemblé plus de 250 filles hier à Buhl, cinq adolescentes, du club de Guebwiller, étaient sur les charbons ardents, en route vers le championnat de France.
La gymnastique rythmique fonctionne sur une base de danse classique, et cela se voit sur scène. Photos Bernard Erhard |
« Vous voulez encore préparer quelque chose ? », demande
l’entraîneur avant le passage sur scène « La première collabo ! »,
répond l’une des cinq gymnastes.
Dans un élan collectif, les cinq jeunes filles se ruent sur des ballons et accomplissent de gracieux lancers, oubliant pour quelques minutes leur stress palpable. « Vous devez juste vous concentrer sur les échanges, et après, advient ce qu’il advient. » Se pliant complètement aux injonctions de leur entraîneur, les gymnastes se tournent ensuite contre le mur, front contre la paroi : « Allez vous concentrer. »
La scène se déroulait dimanche matin, au sein de l’équipe DC2 cadettes Guebwiller 1, lors des championnats haut-rhinois de gymnastique rythmique à Buhl. « Elles stressent, car elles savent qu’elles ont les capacités de gagner, mais il y a toujours le doute », explique leur entraîneur, Peggy Pfeiffer.
Les cinq adolescentes, âgées de 13 et 14 ans, travaillent depuis trois ans ensemble et se sont déjà qualifiées deux fois pour le championnat de France. « Pour marquer des points, il faut qu’elles maîtrisent un certain nombre d’engins (ballon, ruban, corde, cerceau, massue, ndlr), des échanges et des collabos, c’est-à-dire les relations entre elles. Et qu’elles soient propres : dos droit, jambes et bras tirés, tête haute et sourire. La gymnastique rythmique a une base de danse classique. »
L’une se plaint de sa jupette qui remonte un peu, une autre de son body trop petit… Mais toutes les cinq rayonnent dans leur justaucorps noir à paillettes, piqueté de touches fluo et zébré d’argent. Des créations de « l’artiste du club », qui maquille les jeunes filles et crée leurs justaucorps. Étudiante en commerce, Daisy Luffer n’est pas du tout couturière de métier, puisqu’elle se rêve esthéticienne, mais elle s’est prise au jeu à partir d’un patron type et de tissu stretch trouvés sur internet. « J’ai fait les croquis et l’entraîneur a choisi, mais les filles étaient d’accord. J’adore coudre les justaucorps. Ceux-là sont un peu foufous, et avec les ballons, ça rend trop bien ! » Sur scène, les éclats fluorescents virevoltent au rythme des ballons : les gymnastes bondissent sur la musique, parfaitement synchronisées en un gracieux ballet. « Vous avez trouvé ça bien ? » « Nous étions souriantes ? »
Revenues de leur prestation, les jeunes filles arborent un très large sourire. Plus tard, elles apprendront qu’elles ont fini premières.
Comme Johanna, Océane Landemaine, de Buhl, âgée de 13 ans et élève de
4e, a elle aussi commencé par la gym, à l’âge de 5 ans.
Mais elle lui a préféré la gymnastique rythmique : « J’aime le fait de passer à plusieurs sur le tapis, d’être toujours avec quelqu'un : ça donne du stress, à cause de la peur de mal faire, mais c’est aussi un grand plaisir si on fait bien. »
Pour elle, gym rythmique rime autant avec plaisir qu’avec travail, ce qui n’a rien d’antinomique : « Ça permet de se dépasser, je trouve ça bien. »
D’ailleurs, la jeune fille sait que son équipe a encore deux compétitions à préparer pour aller aux championnats de France, comme par deux fois déjà. Ce qui nécessite un bon esprit d’équipe. « Il faut avoir cet esprit, qui permet aussi de se faire plus d’amis, car on a l’habitude d’aller vers les autres», explique-t-elle.
Dans un élan collectif, les cinq jeunes filles se ruent sur des ballons et accomplissent de gracieux lancers, oubliant pour quelques minutes leur stress palpable. « Vous devez juste vous concentrer sur les échanges, et après, advient ce qu’il advient. » Se pliant complètement aux injonctions de leur entraîneur, les gymnastes se tournent ensuite contre le mur, front contre la paroi : « Allez vous concentrer. »
La scène se déroulait dimanche matin, au sein de l’équipe DC2 cadettes Guebwiller 1, lors des championnats haut-rhinois de gymnastique rythmique à Buhl. « Elles stressent, car elles savent qu’elles ont les capacités de gagner, mais il y a toujours le doute », explique leur entraîneur, Peggy Pfeiffer.
Les cinq adolescentes, âgées de 13 et 14 ans, travaillent depuis trois ans ensemble et se sont déjà qualifiées deux fois pour le championnat de France. « Pour marquer des points, il faut qu’elles maîtrisent un certain nombre d’engins (ballon, ruban, corde, cerceau, massue, ndlr), des échanges et des collabos, c’est-à-dire les relations entre elles. Et qu’elles soient propres : dos droit, jambes et bras tirés, tête haute et sourire. La gymnastique rythmique a une base de danse classique. »
« Justaucorps foufou »
L’une se plaint de sa jupette qui remonte un peu, une autre de son body trop petit… Mais toutes les cinq rayonnent dans leur justaucorps noir à paillettes, piqueté de touches fluo et zébré d’argent. Des créations de « l’artiste du club », qui maquille les jeunes filles et crée leurs justaucorps. Étudiante en commerce, Daisy Luffer n’est pas du tout couturière de métier, puisqu’elle se rêve esthéticienne, mais elle s’est prise au jeu à partir d’un patron type et de tissu stretch trouvés sur internet. « J’ai fait les croquis et l’entraîneur a choisi, mais les filles étaient d’accord. J’adore coudre les justaucorps. Ceux-là sont un peu foufous, et avec les ballons, ça rend trop bien ! » Sur scène, les éclats fluorescents virevoltent au rythme des ballons : les gymnastes bondissent sur la musique, parfaitement synchronisées en un gracieux ballet. « Vous avez trouvé ça bien ? » « Nous étions souriantes ? »
Revenues de leur prestation, les jeunes filles arborent un très large sourire. Plus tard, elles apprendront qu’elles ont fini premières.
« Du stress et aussi du plaisir »
Océane Landemaine 13 ans, de Buhl |
Mais elle lui a préféré la gymnastique rythmique : « J’aime le fait de passer à plusieurs sur le tapis, d’être toujours avec quelqu'un : ça donne du stress, à cause de la peur de mal faire, mais c’est aussi un grand plaisir si on fait bien. »
Pour elle, gym rythmique rime autant avec plaisir qu’avec travail, ce qui n’a rien d’antinomique : « Ça permet de se dépasser, je trouve ça bien. »
D’ailleurs, la jeune fille sait que son équipe a encore deux compétitions à préparer pour aller aux championnats de France, comme par deux fois déjà. Ce qui nécessite un bon esprit d’équipe. « Il faut avoir cet esprit, qui permet aussi de se faire plus d’amis, car on a l’habitude d’aller vers les autres», explique-t-elle.
« Un tapis et la musique en plus »
Johanna Nombret, Guebwilleroise de 14 ans |
J’aime comment on mêle les mouvements à la musique », raconte cette jeune Guebwilleroise de 14 ans, en 3e au collège de Soultz.
Ses « engins » préférés sont la corde et le cerceau, qu’elle ne manipulait jamais à la gym. « C’est très différent de la gym, où l’on travaille sur des agrès. À la gym rythmique, on a juste un tapis, mais la musique en plus. »
Énervée quand elle estime avoir fait un mauvais entraînement, Johanna Nombret sourit à l’évocation d’un bon entraînement avec son équipe, des jeunes filles avec lesquelles elle travaille depuis trois ans.
« Grâce et douleur, parfois »
Lisa Lehr, 15 ans, de Guebwiller |
Élève de 3e à l’institution Champagnat, à Issenheim, la Guebwilleroise Lisa Lehr, 15 ans, fait de la gymnastique rythmique depuis huit ans, en compétition avec son équipe, les DC2 cadettes Guebwiller 1.
« Pour moi, gymnastique rythmique, ça veut dire grâce, et douleur parfois. Quand les gens apprennent que j’en fais, ils ne savent pas bien ce que c’est, mais ils veulent connaître mes résultats. » Par deux fois, son équipe s’est qualifiée en championnat de France…
Les cinq heures hebdomadaires d’entraînement ne sont pas vraiment une contrainte : la jeune fille dit réussir à s’organiser. Mais cela impose tout de même de ne pas trop prendre de poids « à cause des justaucorps ».
Le plus grand plaisir de Lisa Lehr : « passer » sur le tapis : « Si on a de bons résultats, on est super contentes. »
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