Le Rimlishof est l’un des rares sites du département à accueillir des demandeurs d’asile. Actuellement 28 personnes, venues des Balkans et d’Afrique, y attendent l’examen de leur dossier. Pendant parfois plusieurs mois.
Demandeurs d’asile
issus des Balkans (Kosovo et Albanie essentiellement). Les enfants sont
scolarisés dans les écoles du secteur. PHOTOS DNA – M.PF.
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C’est une petite chambre aux murs jaunes. Ni délabrée ni flambant
neuve. Trois lits, une armoire. Sanitaires et cuisine sur le palier à
partager avec les autres occupants de l’étage. On est loin du grand
luxe.
Dans cette chambre, vivent Belange Mpindi et ses deux filles Davina (9 ans) et Carla (4 ans). Elles sont arrivées il y a quelques semaines en France, en provenance du Congo-Khinshasa. « Pour fuir des problèmes », explique la maman en lingala, sa langue maternelle. Sa fille aînée, qui parle un peu le français, fait office de traductrice. Sur la nature des problèmes en question, on n’en saura pas plus.
Comme tous les autres résidents de ce bâtiment dédié aux réfugiés, Belange et sa famille, attendent la décision d’un tribunal concernant leur demande d’asile politique. Pendant ce temps (jusqu’à un an, parfois), la petite famille restera au Rimlishof.
« Nous sommes uniquement chargés de leur hébergement, indique Alain Nussbaumer, directeur du site. Pour le Haut-Rhin, c’est l’association Acces qui gère le 115 (numéro d’urgence) s’occupe des démarches administratives et du placement dans les différents centres. » Et de rappeler : « Nous hébergeons uniquement des personnes qui sont en situation régulière sur le territoire. »
Dans
le cadre bucolique du Rimlishof, les demandeurs d’asile bénéficient de
deux distributions de nourriture effectuées en partie par des salariés
du site, mais aussi par des bénévoles. « Sans eux, nous ne nous en
sortirions pas », note le directeur. Sans les collectes de la Banque
alimentaire d’où viennent les produits, non plus. Sans les 17,50 € par
jour et par personne versés par l’État (par l’intermédiaire des services
sociaux compétents) au centre d’hébergement, encore moins.
Les enfants sont scolarisés dans les écoles primaires de Buhl et au collège du Hugstein. « Ils passent d’abord des tests de français. À l’école Koechlin, il y a un poste qui a été dégagé dans ce but par l’Éducation nationale. »
Depuis 2010, la grande majorité des arrivants est issue des Balkans. « Du Kosovo, essentiellement. Il y a des Kosovars, des Albanais, des Roms, des Serbes. » Cela ne va pas sans poser de problèmes. « On a dû déplacer deux familles à cause de conflits, mais ça reste rare. »
Manushaqe Zito est arrivée il y a un mois avec ses enfants Anxhelo et Anja. Ils sont Albanais parmi une majorité de Kosovars. Mme Zito parle presque couramment le français, langue qu’elle a apprise à l’école : « J’ai quitté mon pays pour des raisons familiales. Mon mari était violent. Aujourd’hui notre avenir est en France », assure-t-elle. Cela sera-t-il suffisant pour obtenir le droit d’asile ? C’est l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) qui en décidera.
Pendant que les démarches administratives suivent leur
cours, les réfugiés attendent. Ils n’ont pas l’autorisation de
travailler. La situation est diversement vécue par les occupants du
Rimli : « On voit bien qu’il y a parfois des personnes qui cherchent à
profiter, dit Alain Nussbaumer. Mais elles sont peu nombreuses. On a,
très majoritairement, affaire à des personnes qui vivent des moments
vraiment difficiles et qui ont véritablement besoin d’aide. »
( Source DNA )
Dans cette chambre, vivent Belange Mpindi et ses deux filles Davina (9 ans) et Carla (4 ans). Elles sont arrivées il y a quelques semaines en France, en provenance du Congo-Khinshasa. « Pour fuir des problèmes », explique la maman en lingala, sa langue maternelle. Sa fille aînée, qui parle un peu le français, fait office de traductrice. Sur la nature des problèmes en question, on n’en saura pas plus.
Comme tous les autres résidents de ce bâtiment dédié aux réfugiés, Belange et sa famille, attendent la décision d’un tribunal concernant leur demande d’asile politique. Pendant ce temps (jusqu’à un an, parfois), la petite famille restera au Rimlishof.
La distribution de nourriture se déroule deux fois par semaine. |
« Nous sommes uniquement chargés de leur hébergement, indique Alain Nussbaumer, directeur du site. Pour le Haut-Rhin, c’est l’association Acces qui gère le 115 (numéro d’urgence) s’occupe des démarches administratives et du placement dans les différents centres. » Et de rappeler : « Nous hébergeons uniquement des personnes qui sont en situation régulière sur le territoire. »
Bénévoles et salariés du Rimlishof préparent les denrées pour les familles. |
Les enfants sont scolarisés dans les écoles primaires de Buhl et au collège du Hugstein. « Ils passent d’abord des tests de français. À l’école Koechlin, il y a un poste qui a été dégagé dans ce but par l’Éducation nationale. »
Depuis 2010, la grande majorité des arrivants est issue des Balkans. « Du Kosovo, essentiellement. Il y a des Kosovars, des Albanais, des Roms, des Serbes. » Cela ne va pas sans poser de problèmes. « On a dû déplacer deux familles à cause de conflits, mais ça reste rare. »
« Notre avenir est en France »
Manushaqe Zito est arrivée il y a un mois avec ses enfants Anxhelo et Anja. Ils sont Albanais parmi une majorité de Kosovars. Mme Zito parle presque couramment le français, langue qu’elle a apprise à l’école : « J’ai quitté mon pays pour des raisons familiales. Mon mari était violent. Aujourd’hui notre avenir est en France », assure-t-elle. Cela sera-t-il suffisant pour obtenir le droit d’asile ? C’est l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) qui en décidera.
Davina, Carla et Belange Mpindi ont fui le Congo-Kinshasa. |
( Source DNA )
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